« Je ne suis plus qu'un reste d'humanité. Une entité qui ne pense qu'à manger, boire et dormir, à éviter les coups, et à se relever le lendemain. Les vieux avaient raison. Je ne vaux pas plus qu'un chien. Je ne suis même pas affectueux. Je suis de la race de ces bêtes galeuses qu'on attache au bout d'une chaine et que personne ne veut plus caresser. »
Le livre de poche - 3 février 2014
262 pages
Thriller
Auteur : Sandrine Collette
Ma note : 17/20
Des nœuds d'acier
Avril 2001. Dans la cave d'une ferme miteuse, un homme est enchaîné.
Théo, quarante ans, a été capturé par deux vieillards qui veulent faire
de lui leur esclave. Théo n'a pourtant rien d'une proie facile :
athlétique et brutal, il sortait de prison quand ces deux vieux fous
l'ont piégé au fond des bois. Les ennuis, il en a vu d'autres. Alors, il
refuse de croire à ce cauchemar. Il a résisté à la prison, il se jure
d'échapper à ses geôliers.
Mon avis
J'ai lu ce livre car, il attend depuis l'année dernière dans ma bibliothèque. Au départ, je l'ai acheté car, son résumé m'a beaucoup attiré et je l'ai rangé pour l'oublier totalement. Mon retard et mon oubli sont maintenant réparés.
L'auteure nous livre un récit complet et abouti. La psychologie qui ressort de ce roman est une grande réussite. J'ai pourtant, trouvé quelques passages un peu longs mais, ces derniers ne sont pas si gênants que cela. Le style de l'auteure est simple mais, elle parvient à nous faire passer de nombreuses émotions dans un roman assez court.
Théo est le personnage principal de cette histoire. Il n'est pas le héro qu'on est tant habitué à rencontrer dans les romans habituels. Ce dernier est, au départ, un personnage détestable et méchant. Il sort de prison après avoir battu son frère qui se retrouve dorénavant paralysé. Mais, Théo ne regrette rien et va jusqu'à narguer son frère à sa sortie de prison. Pourtant, le fait de voir Théo en captivité et tomber petit à petit dans l'inhumanité des "deux vieux", qui sont ses ravisseurs, fait mal à lire. Les tortures qui lui sont infligées sont sordides.
Le huis clos rend l'ambiance oppressante et glauque. Les sévices sont dérangeants et choquants. Voir le personnage perdre l'espoir de s'en sortir est triste et tout ce récit nous rend impuissants face aux paroles de Théo car, il est le narrateur de cette histoire. Ce qui nous rapproche de lui et rend le roman encore plus réaliste. Certains passages font battre le cœur très vite, tellement, on aimerait aider ce personnage qu'on a pourtant détesté au début. J'ai trouvé que c'est là où l'auteure a eu un coup de génie ! Nous crée un personnage détestable pour qui on aura tout de même de la peine et de la pitié.
Les derniers chapitres sont les meilleurs car, la pression se fait plus forte. C'est comme si on savait qu'un événement dramatique va se produire mais, on ne sait pas encore lequel. L'envie de continuer la lecture se fait alors plus forte et les pages se tournent à toute vitesse. Je dois même avouer avoir eu la peur au ventre pour Théo.
Les derniers chapitres sont les meilleurs car, la pression se fait plus forte. C'est comme si on savait qu'un événement dramatique va se produire mais, on ne sait pas encore lequel. L'envie de continuer la lecture se fait alors plus forte et les pages se tournent à toute vitesse. Je dois même avouer avoir eu la peur au ventre pour Théo.
En bref, c'est un roman dur à lire à cause des épreuves inhumaines infligées. Comparé un être humain à un chien est choquant. Les émotions sont fortes. L'auteure a réussi à créer une histoire sordide qui prend bien aux tripes !
« Le temps est infini, douloureux et mortel. »