"... je veux quand même rester le tyran bienveillant. Je veux briller davantage qu'elle, je veux être la plus sage, la plus intelligente, la plus aimée, mais je veux pouvoir garder un œil sur elle. Elle est, après tout, irremplaçable."
J'ai lu (27 avril 2012)
415 pages
Contemporain
Auteur : Julia Glass
Ma note : 15/20
Louisa et Clem
Dans la famille Jardine, il y a deux soeurs. Louisa, l'aînée, et Clem, sa cadette de quatre ans. Toutes deux ambitieuses et exigeantes, Louisa clans sa passion pour l'art, Clem dans son amour pour la nature, elles ne s'accordent pourtant sur rien et vivent loin l'une de l'autre. Mais si leurs tempéraments les poussent dans des directions opposées, les aléas de l'existence vont se charger de les rapprocher.
Mon avis
Je n'ai jamais été autant mitigé sur l'avis d'un livre. Ce dernier possède des bémols plus ou moins importants, qui m'a empêché d'être totalement ravie de celui-ci.
Mais à partir du deuxième chapitre malheureusement, les barres n'existent plus pour séparer les pensées des deux sœurs. Louisa devient donc l'unique narratrice du chapitre. Puis Clem devient celle du chapitre trois et ainsi de suite. Ce détail m'a énormément gênée.
Le livre nous raconte la vie de deux sœurs, Louisa et Clem. Je pensais, au départ, qu'elles ne s'aimaient pas mais ce n'est pas vraiment ça ! C'est surtout une sorte de rivalité et une jalousie énorme qui les empêche d'être des sœurs unies et aimantes l'une avec l'autre.
Les chapitres s'écoulent sur des années. Ce qui nous permet de voir l'évolution de la vie des deux personnages. Un nouveau petit bémol m'a chagriné, j'ai trouvé qu'il y avait trop de personnages secondaires. Certes, durant une vie, on rencontre du monde mais, je trouve que certains personnage n'aurait pas dû voir le jour dans le roman, ou à peine. Ils n'ont pas réellement fait avancer la vie de Louisa et Clem, je ne comprends donc pas pourquoi ils font leurs apparitions ! Au bout du compte, dur de retenir tous les personnages et surtout de se souvenir de ceux qui vont faire évoluer Louisa ou Clem.
Mais, avec tous ces petits bémols, ce livre m'a pourtant plu. À partir de 200 pages, les aléas de la vie font leurs apparitions et le roman prend un côté dramatique. Celui-ci nous fait comprendre que rien n'est éternel sur terre. J'ai eu l'impression qu'une vie pouvait s'écouler aussi vite que tous ces chapitres.
Les deux derniers chapitres sont réellement émouvants. Une question ne nous quitte plus «pourquoi» et même en refermant le livre, je me suis vraiment questionné sur le temps qui passe, les décisions qu'on prends.
Rien que pour les deux derniers chapitres, je recommande ce livre. Sa fin l'a sauvé d'une critique assassine. Il m'a vraiment beaucoup émue.
"- Quelle est la plus grande tragédie dont on n'a conscience ?- Laisser la vie passer. "